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Lettre ouverte– Pour une approche éducative complète de la sexualité |  |
A l’occasion de la récente distribution par les pouvoirs publics d’une brochure informative destinée aux adolescents de 13 ans (via leurs parents), inspirée du site « laura.be », nous aimerions réagir en tant que parents et éducateurs. Le message de ce livret est basé sur la norme d’expérimentation, de liberté, de « safe sex ». L’intention de cette campagne de prévention est louable, mais le contenu, unilatéralement « technique », est amputé de toute considération sur le sens de la sexualité.
Il existe une autre approche éducative de la sexualité
Sans vouloir nier l’évidence de l’emploi de la contraception et du préservatif dans les comportements à risques, nous voudrions exprimer avec insistance notre souhait de voir se développer une autre approche éducative, centrée sur les notions d’amour, de respect, de responsabilité, d’émerveillement et de fidélité… (toutes notions plébiscitées d’ailleurs par les enquêtes les plus récentes auprès des jeunes).
En effet, quand on prend le temps de se pencher sur l’idéal que ceux-ci ont pour la plupart au fond du cœur, on constate qu’ils aspirent à bien plus qu’une approche mécanique du sexe.
La prévention : une approche nécessaire, mais non sans risques.
De plus, nous ne sommes pas persuadés de l’efficacité d’une campagne axée uniquement sur la prévention. Nous nous sommes aperçus que:
- Leur parler avec tant d’insistance des moyens de contraception comme d’un recours obligatoire dès le plus jeune âge les conforte dans leurs interrogations angoissées. Il y a peu, ils nous demandaient : «A quel âge peut-on avoir une relation sexuelle?». Actuellement, la question récurrente devient: «A quel âge doit-on avoir une relation sexuelle?». Ne sous-estimons pas la pression des medias et de notre langage de société dans cette évolution «normative».
- Un psychisme de 13 ans est-il mûr pour appliquer judicieusement le conseil : «Il n’y a pas d’âge pour la première fois. C’est à toi seul(e) de décider quand tu le feras.»?
- Les faire croire à une contraception efficace à 100% est mensonger. Les chiffres le prouvent et particulièrement dans leur tranche d’âge.
- La prise de risque étant un des attraits de l’adolescence, ne leur parler que de «se protéger» n’est pas suffisant.
- L’information sur la contraception est très largement répandue et son utilisation par les jeunes ne fait qu’augmenter. Pourtant, le recours à l’avortement et les infections sexuellement transmissibles sont aussi en augmentation constante. Que faut-il penser de ce paradoxe ?
- La contraception hormonale proposée de manière extensive dès le plus jeune âge n’a-t-elle aucun effet néfaste sur la santé des jeunes filles?
mais POUR une approche éducative complète de la sexualité
Si vous partagez cet avis, nous vous invitons à signer ce texte. Il est important et urgent de faire entendre notre voix auprès de nos mandataires politiques.
Nous demandons à monsieur le ministre Demotte de promouvoir un message éducatif complet sur la sexualité, aidant nos adolescents à épanouir ce qu’il y a de meilleur en eux, par des relations amoureuses respectueuses d’eux-mêmes et des autres, dans un contexte d’amour profond et durable.
